Portrait de Matthias Leroutier, espoir de l’athlé

A moins de quelques jours des Championnats de France en salle (28 février, Nantes), c’est l’occasion de mettre en avant deux jeunes athlètes qui pourraient faire le bonheur de l’équipe de France dans les années à venir. Après Charlotte Marchais, focus sur Matthias Leroutier.

Quel est votre handicap ?

J’ai un glaucome congénital, une maladie des yeux. Je ne vois pas de l’œil gauche mais je vois moyennement bien du droit.

Depuis quand pratiquez-vous l’athlétisme, dans quel club, quel est votre entraîneur ?

Je pratique l’athlétisme depuis mes 7 ans en 2004, à l’Avia Club Issy les Moulineaux (Hauts-de-seine). J’ai commencé l’athlétisme en tant qu’athlète valide mais j’ai intégré, il y a 3-4 ans, la section handisport du club. Je joue donc maintenant dans les deux catégories. Je m’entraine dans un groupe supervisé par Sylvie Talmant et Jo Maïsetti.

Quelle est, quelles sont, vos spécialités ? Combien de fois par semaine vous entraînez-vous ?

J’étais, il n’y a pas très longtemps, spécialisé dans le saut en hauteur, mais depuis qu’il a été retiré du programme paralympique dans ma catégorie je me suis rabattu sur le sprint court : 100m et 200m. Je m’entraine au moins 4 fois par semaines, le nombre varie selon la demande de travail du lycée.

Quelles sont vos ambitions pour cette année 2015 et pour les années à venir ?

Ce que je vise pour cette année, ce sont bien entendu les championnats du monde, mais je sais que ça va être très compliqué, voire quasiment impossible d’y arriver, en attendant je fais de mon mieux sur toutes les compétitions auxquelles je participe.

Mes ambitions pour les années à venir sont de rejoindre l’équipe de France et de participer à de grands évènements internationaux comme des championnats d’Europe, du monde ou encore les Jeux Olympiques.

Quelles sont vos activités professionnelles, étudiantes, de loisirs, en dehors de l’athlétisme ?

Je suis encore au lycée, en 1ère économique et sociale. Je n’ai pas vraiment d’autres loisirs en dehors de l’athlétisme, à part peut-être les mangas, auxquels je suis accro depuis un petit moment.

Comment parvenez-vous à concilier l’athlétisme et le reste ?

Comme je l’ai déjà dit, je régule le nombre de mes séances d’entrainements selon le travail demandé par le lycée. Mais quand j’ai des déplacements pour des compétitions qui prennent sur des heures de cours, je n’hésite pas à rater ces quelques heures pour pouvoir aller courir.

Pourquoi avez-vous choisi l’athlétisme ?

C’est un peu étrange comme choix, parce qu’au début ça m’a été imposé. Quand j’étais petit, je courais partout chez moi et un jour ma mère en a eu assez et m’a dit : « si tu veux vraiment courir, je vais te mettre à l’athlétisme ». Au début je n’étais pas très enthousiaste et je n’aimais pas vraiment ça mais au fil du temps j’ai commencé à aimer l’athlétisme et comme vous pouvez le constater je n’ai toujours pas arrêté et je ne compte pas le faire de sitôt.

Qu’est-ce que cela vous apporte dans votre quotidien ? Qu’en pense votre entourage ?

L’athlétisme me permet de me détendre, de passer un bon moment avec le groupe, ça me fait oublier les cours. Mon entourage me soutient dans ma pratique de l’athlétisme, ils m’encouragent et me poussent à me donner à fond.

Avez-vous un modèle d’athlète handisport ou valide ?

Ce ne sont pas vraiment des modèles, mais plutôt des exemples à suivre. Je pense tout d’abord à Yohann Diniz, pour sa persévérance et le fait qu’il soit, presque, toujours présent aux grands rendez-vous. Après il y a aussi Usain Bolt qui me fait rêver à courir aussi vite. En tant qu’athlète handisport, je pense que Clavel Kayitare est un exemple à suivre pour moi. C’est aussi la première personne que j’ai rencontré quand je suis arrivé dans le monde du handisport. Maintenant je m’entraîne dans le même groupe que lui.

Avez-vous un rêve ?

En fait mes rêves sont au même niveau que mes ambitions pour les années à venir. Une autre chose que je souhaiterais serait que les athlètes handisport puissent participer aux mêmes compétitions que les athlètes valides. Mélanger les programmes des compétitions, les courses et concours, à l’intérieur même des compétitions.

L’avis de Gwenaël Lanne-Petit, Référent jeunes

« Après avoir repéré son talent, grâce à Sylvie Talmant, Matthias a tous les éléments en main pour arriver à son plus haut niveau : un club structuré (AVIA) une coach à son service (Sylvie) et des partenaires d’entraînements (Clavel Kayitaré). Matthias a encore beaucoup de potentiel à démontrer afin qu’il puisse encore évoluer. Il est un exemple pour ses partenaires d’entraînement lors des regroupements, car avec ses cinq entrainements par semaine et un objectif précis, il démontre l’étendue de son potentiel. »

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