Une équipe de France ambitieuse à Berlin

Une équipe de France ambitieuse à Berlin

La liste des athlètes français sélectionnés pour les championnats d’Europe, qui se dérouleront en Allemagne dans un peu plus d’un mois, comporte 33 athlètes (22 hommes et 11 femmes) et 4 guides. Le choix du comité de sélection a été d’ouvrir l’équipe de France et de donner de l’expérience à la génération Paris 2024, à deux ans des Jeux de Tokyo. Julien Héricourt, Directeur sportif de la commission athlétisme explique les choix du comité de sélection et ce qu’il attend de cette équipe de France.

Vous avez été large dans votre sélection, jamais une équipe de France n’a eu  autant d’athlètes sélectionnés pour un championnat, c’est un choix fort.
Julien Héricourt : Nous avons opté pour une stratégie d’ouverture. Nous avons voulu une sélection qui allie expérience, maturité et jeunesse. Dix athlètes vont connaître leur première cape, dont trois appartenant au suivi « Espoir » ce qui est une vraie satisfaction. Cela prouve la bonne santé de l’athlétisme handisport qui sait régénérer ses effectifs.

On note également le retour de certains anciens…
Marie-Amélie le Fur est de retour parmi nous, c’est un vrai plaisir et une chance pour toute l’équipe de France. Son expérience sera un vrai plus. Elle qui fut capitaine des Bleus de 2013 à 2016 est toujours une superbe ambassadrice de l’athlétisme handisport. Sur le plan sportif, elle est au niveau et peut prétendre à l’or au saut en longueur. Thierry Cibone et Ronan Pallier font également leur retour dans la sélection. On regrette les blessures de Nantenin Keita et d’Arnaud Assoumani qui auraient eu toute leur place dans cette équipe.

Comment vont être organisées les dernières semaines avant le début des championnats ?
Deux stages, qui se déroulent quasiment en parallèle, ont lieu à Nouméa (31 juillet-11 août) en Nouvelle-Calédonie pour les neuf athlètes et guides du Pacifique, et à Bordeaux-Pessac du 2 au 10 août pour les 26 autres athlètes et guides. L’idée est de faciliter le suivi des athlètes dans cette dernière ligne droite de préparation, de bien suivre les derniers entraînements qui se dérouleront par groupe de spécialités, et de créer cet esprit d’équipe si important pendant un championnat de cette ampleur.

La France était revenue des Mondiaux de Londres l’année dernière avec 8 médailles mais 0 titre, y a-t-il une revanche à prendre aux Europe ?
Il n’est pas question de revanche ni de traumatisme. Après les trois médailles d’or obtenues aux Jeux de Rio en 2016, nos deux leaders Marie-Amélie Le Fur et Nantenin Keita avaient décidé de prendre du repos alors qu’elles auraient pu postuler pour l’or à Londres. Les années post-paralympiques sont souvent des moments de transition qu’il faut aussi savoir accepter. En neuf mois la France n’est pas devenue une nation mineure du paysage athlétique mondial. Il ne faut pas oublier les huit podiums obtenus, ça compte, et je tiens à souligner le bel esprit collectif qui a animé tous les acteurs l’année dernière. Se nourrir du collectif pour gagner et transmettre la culture de la gagne aux plus jeunes, voilà l’objectif des Europe de Berlin.

Et l’objectif comptable ?
Nous avions terminé 5e nation en 2016 lors des derniers championnats d’Europe, avec 20 médailles dont 10 en or. Le même classement avec huit titres est à la hauteur de nos espérances.

2018 c’est le début de l’aventure Paris 2024 ?
Tout à fait, les jeux chez nous on y pense déjà. Il faudra d’abord passer par ceux de Tokyo en 2020 que nous prendrons très au sérieux et qui seront une étape majeure vers nos objectifs de 2024. Enfin, nous sommes candidats à l’organisation des Mondiaux de 2021 au stade de Paris-Charléty, si la France est désignée ce sera une sorte de répétition générale à domicile. Les années qui viennent s’annoncent donc excitantes pour l’athlétisme français. // R. Goude


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