Louis Radius est ce qu’on appelle un « miler ». Un athlète longiligne capable de mener bon train sur des distances longues, avec une bonne base de vitesse et un sens tactique aiguisé. C’est exactement ce qu’il faut comme qualités pour bien courir le 1500m.
Au cours de cette finale, tous les ingrédients étaient là pour faire la belle course. Le 1500m est une affaire de patience, d’analyse, de placement et de coups de reins quand il le faut. Si l’Australien Kenzie était intouchable (4’06’’68), Louis Radius a conquis sa médaille d’argent au terme d’un superbe finish et en a profité pour réaliser le meilleur temps de sa saison sur la distance (4’12’’25). Homme des grands rendez-vous, il a su une nouvelle fois répondre présent.
Les autres Français du soir ont connu des fortunes diverses avec tout d’abord Mandy François-Elie qui a pris la 4e place du 100m T37 avec un chrono de 13’’73 alors qu’elle avait réalisé 13’’59 en séries en matinée. Le podium lui a échappé de peu mais la Française revient tout de même de Londres avec la médaille d’argent du 200m. Valentin Bertrand a pris pour sa part la 4e place de sa série du 400m T37 (57’’88) et prendra part à la finale, ce qui ne sera pas le cas de Julien Casoli, lui aussi 4e de sa série du 5000m T54, qui est éliminé pour, de nouveau, quelques centièmes au terme d’une ligne droite accrochée.
Louis Radius : « C’est une course tactique qui s’est révélée plutôt facile avec l’aide du Danois qui fait le boulot devant en menant. J’ai hésité à partir avec le Néo-Zélandais, je pense que je pouvais m’accrocher mais j’ai préféré la jouer tactique en restant derrière le Tunisien et de lancer mon attaque à 100 m de l’arrivée. L’objectif est rempli : ramener une médaille pour la France et la partager avec l’équipe et mes proches. Je garde également le souvenir agréable de l’ambiance sur le stade. Merci aux Anglais ».
Sélection, programme et dossier de presse
Texte : Renaud Goude
Photo : Florent Pervillé
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