Jean-Baptiste Souche, entraîneur des Equipes de France

Comment et pourquoi as-tu intégré l’encadrement de l’Equipe de France Handisport d’Athlétisme ?

J’ai intégré l’encadrement de l’équipe de France un peu par hasard. En 2006 j’ai repris un groupe d’athlètes déjà performants et en 2007 un entraîneur de l’équipe de France d’athlétisme handisport s’est désisté et au vue de mon expérience, on m’a appelé pour intégrer le staff.

Quel bilan fais-tu des performances des athlètes français lors des Jeux Paralympiques de Londres 2012 ?

De manière générale c’est un bon bilan. Le groupe est beaucoup plus homogène qu’avant. Aujourd’hui les médailles d’or ne sont plus le fait que de deux athlètes, beaucoup sont capables de gagner. Il y a des jeunes qui arrivent et qui poussent, c’est très encourageant ! En ce qui concerne le saut, le groupe a été très touché par la contre-performance d’Arnaud Assoumani (médaille d’argent). C’était difficile, compliqué à gérer pour lui et pour les autres, mais ils ont réussi à faire leur travail et aucun n’a déçu.

Par rapport à ce bilan, quelle préparation a été mise en place pour les Championnats du Monde de Lyon cet été ?

On a décidé de ne pas tout changer, de ne pas céder à la panique, de garder le cap, même si tout n’a pas marché. On est conscient qu’il y a des choses à revoir mais on prendra le temps pour le faire dans le tempo le plus adéquat pour les athlètes. On a pris le parti de ne pas suivre la mode. On a juste renforcé l’encadrement technique et matériel des athlètes pour améliorer leur performance, leur offrir le cadre d’entraînement le plus agréable possible.

Après ces Championnats du Monde, un pôle athlétisme va ouvrir en région Rhône-Alpes, quel impact cela peut-il avoir sur l’athlétisme Handisport ?

Concrètement ça va tout changer, pour les jeunes qui n’ont pas de structure d’entraînement et qui vont dans leurs clubs deux à trois fois par semaine. Le pôle va leur permettre de s’inscrire dans une démarche plus professionnelle : ils pourront bénéficier d’un suivi médical, sportif et leurs horaires seront aménagés entre études et entraînements. Ça va aussi changer des choses pour les athlètes élites. Ça peut leur permettre notamment de faire des stages de quelques jours. Ce pôle va nous offrit la possibilité d’avoir une base d’entraînement, un pôle ressource. Finalement quel que soit le niveau de l’athlète, s’il veut progresser, il trouvera son bonheur. Une petite structure va ouvrir en septembre 2013, elle va servir de préparation à l’ouverture du pôle en 2014. Lyon est la ville idéale pour réaliser ce projet ambitieux, nous avons tout ce qu’il faut pour faire de grandes choses.

Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui souhaiterait commencer l’athlétisme dans une structure handisport ?

Il n’y a pas de solution miracle, pas d’entraîneur miracle, si l’on veut réussir en athlétisme il faut s’entraîner dur, il faut se faire violence pour aller au stade même si l’on sait que l’on va souffrir. Même si c’est difficile, le jeu en vaut la chandelle !

 

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