A la rencontre des Bleus … Épisode 4

Elvina Vidot a remporté cet été à Swansea sa première médaille internationale. Elle revient sur saison et aborde les deux années qui arrivent …

Que retenez-vous de votre aventure européenne ?

Je retiens déjà ma première médaille internationale. C’était un fort moment d’émotion pour moi et mon guide. C’était tout simplement merveilleux. Les Europes m’ont aussi permis d’acquérir de l’expérience du haut niveau. J’en suis repartie plus forte et encore plus motivée pour le futur.

Que retenez-vous de la saison écoulée de manière générale ?

C’est une saison qui a été transitoire pour moi. En cours de saison, nous avons, mon guide et moi, changé de groupe d’entraînement rejoignant les entraîneurs d’Issy les Moulineaux. Ce fut un grand changement en terme de méthode d’entraînement. Cette modification a commencé à porter ses fruits et continuera je l’espère.

Cette saison n’avait pas pu être entière dans le sens où j’ai dû reprendre l’entraînement uniquement en janvier à cause de mes cours, mais je suis heureuse de son issue.

J’ai atteint mes objectifs et même un peu plus que je ne l’espérais en terme de chrono, donc elle était plutôt satisfaisante.

Quels seront vos principaux objectifs d’ici Rio ?

A vrai dire, j’ai dû mal à estimer mes objectifs pour Rio. J’espère déjà aller aux Mondiaux de Doha en 2015 et Rio sera l’étape d’après si j’y arrive. Mes objectifs seront d’être la meilleure possible et éventuellement d’arriver entre 12.5 et 12.7 a peu près en terme de chrono sur le 100m. Au niveau de l’entraînement, le but serait de m’entraîner au maximum, chose qui n’est pas encore le cas du fait de mes cours.

Pour Rio, le but serait d’être à mon meilleure niveau mais seul l’avenir dira si ce sera le cas et si ce sera possible.

Pensez-vous déjà à Rio ? Si oui, quels y seront tes objectifs ?

Penser à Rio, quand on fait du haut niveau, je pense que c’est inévitable. Pour moi, c’est encore plus du rêve que de la réalité mais oui, j’espère y aller. Mes objectifs seront de pouvoir faire un podium.

Mais avant de penser a Rio, je pense aux mondiaux, et j’espère également y aller et pouvoir faire quelque chose là bas.

Sylvie Talmant, coach d’Elvina Vidot notamment, revient sur sa relation avec l’athlète ainsi que les objectifs à venir.

Quels sont vos rapports avec Elvina Vidot ?

On se voit pratiquement cinq fois par semaine. Mais on a du aménager un peu car elle a beaucoup de cours en ce moment. Donc sur ce premier semestre on va se voir quatre fois par semaine, soit environ 2h30 par entraînement.

Sinon, on communique souvent par texto.

Comment la définiriez-vous en quelques mots ?

C’est une fille très pudique, un peu sur la retenue, elle ne s’épanche pas trop. Je sens qu’elle a besoin d’exprimer certaines choses. C’est une fille très gentille et très douce, mais je ne la trouve pas très expressive dans ses émotions. Elle est très respectueuse, et j’ai l’impression qu’elle pourrait être plus démonstrative, mais elle n’y arrive pas pour l’instant. Elle est très perfectionniste dans sa manière d’aborder les choses.

Comment jugez-vous la saison qui vient de s’écouler, et plus particulièrement le rendez-vous européen ?

Quand elle est venue me voir en mars, période à partir de laquelle j’ai commencé à l’entraîner, elle était très en demande car elle n’avait repris l’entraînement que depuis le mois de janvier, elle avait donc une envie de réussir, et elle savait qu’elle avait une marge de progression énorme.

Aux Championnats d’Europe, elle savait qu’elle pouvait faire un petit truc, son résultat ne l’a pas surprise mais elle était très contente. Depuis mars, elle a progressé, et elle continue de progresser. On sent qu’elle progresse tout le temps, elle a un potentiel énorme.

D’ici 2016, quels seront les principaux objectifs à atteindre ?

En terme de chronos, l’objectif sera de passer en dessous des minima pour les Championnats du Monde IPC de 2015, qui sont de 12.92 sur le 100m et 26.60 sur le 200m. Et à ces mondiaux, l’objectif sera d’être finaliste, voir mieux. L’objectif sera dans un premier temps de se rendre aux Mondiaux et ne pas y faire que de le figuration, puis après les Jeux Paralympiques.

Ces Jeux sont déjà dans un petit coin de notre tête, sans pour autant y penser tout le temps.

Quel est votre rôle au sein de l’équipe de France ?

Je suis coach pour l’équipe de France depuis les Championnats du Monde IPC de Lyon en 2013. Avec Jo Maisetti, responsable du sprint français, on collabore avec les athlètes debouts, on les accompagne lors de leurs échauffements, dans la chambre d’appel, leurs séances d’entraînement, etc. … On s’occupe également des relais debouts.

Que faites-vous en dehors des rendez-vous avec l’équipe de France et de votre rôle de coach ?

Je suis professeur d’EPS dans un lycée professionnel, ça me fait un emploi du temps chargé (rires).

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