Quels-sont les objectifs sportifs que vous vous êtes fixés ?
Avant tout nous voulons faire bonne figure sur la scène internationale et montrer la qualité de notre athlétisme. Sur le strict plan comptable, j’avoue qu’une place dans le Top 15 des nations avec quatre médailles d’or serait l’idéal. Mais je suis conscient que cet objectif n’est pas simple à atteindre. La concurrence est très rude avec le Brésil, la Chine, la Grande-Bretagne, la Russie et les Etats-Unis notamment. Il va falloir se battre dans toutes les épreuves et ne rien lâcher pour aller chercher les médailles. Nous avons une équipe expérimentée qui va donner le meilleur d’elle-même, je n’en doute pas, mais elle n’aura pas la tâche aisée c’est certain.
Des quotas pour les Jeux paralympiques de Rio 2016 sont également en jeu ?
Tout à fait. Prendre l’une des deux premières places en finale sur une épreuve libère un quota général pour les jeux. Il y aura d’autres possibilités dans la saison pour aller chercher ces fameux quotas mais autant prendre de l’avance. J’ajoute que pour l’équipe de France, il a été décidé que celui ou celle qui prendrait l’or ou l’argent serait pré-sélectionné pour Rio. C’est une source de motivation supplémentaire.
On remarque que la délégation tricolore est bien moins importante qu’à Lyon en 2013…
L’élite se resserre c’est vrai et, sauf en fauteuil, nous n’emmenons pas de relais. Le niveau international est exigeant, notre sélection est exigeante. Nous sommes déjà dans l’optique de Rio 2016 mais aussi de Tokyo 2020 où nous souhaitons être toujours parmi les meilleures nations au monde. C’est dans cette optique également que nous avons quelques jeunes au Qatar qui viennent dès à présent s’aguerrir dans ce type de compétition internationale.
Comment s’est passée la préparation de cette équipe de France ?
Nous avons fait un stage collectif au début du mois d’août afin de souder le groupe. Ensuite les athlètes sont restés dans leur club où il y a de bonnes structures et des compétences. Le peaufinage de l’état d’esprit s’est fait avec cette arrivée à Doha le 18 octobre.
Cette arrivée, c’était aussi pour s’acclimater ?
Bien entendu. Nous avons eu un choc thermique entre Paris et notre arrivée au Qatar. Plus de 30° à l’ombre, 40% d’humidité dans l’air, ce n’est pas rien pour des athlètes. En même temps, nous avons l’impression d’entrer dans une nouvelle ère de l’athlétisme handisport mondial avec cette organisation au Qatar. C’est un peu moins à taille humaine que ce que nous avons connu auparavant mais on peut apprécier la très bonne qualité des installations et de l’organisation.
Que voudriez-vous nous dire le 31 octobre, au soir de la dernière épreuve ?
Je souhaiterai vous dire que tous les athlètes reviennent de Doha en forme, sans blessures. C’est le premier point et il est très important à mes yeux. Ensuite, bien sûr, que les objectifs ont été remplis au maximum. Enfin que les athlètes ont tout donné et je n’en doute pas un seul instant. Ces mondiaux ne sont pas qu’une simple étape préparatoire en vue de Rio, ils doivent nous permettre de nous situer dans la hiérarchie internationale et sont la réplique de ce qui nous attendra au Brésil. Maintenant c’est parti et je suis confiant ! // Renaud Goude
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