Renaud Clerc, à 19 ans il fait partie de la relève Tricolore et symbolise l’idée d’un esprit sain dans un corps sain.
Racontes-nous ton parcours « Athlé Handi » jusqu’à aujourd’hui ?
Lors de ta première sélection en équipe de France, qu’as-tu ressenti ?
R. C : Quand j’étais petit, je rêvais d’être international. Peu importe le sport, je voulais être en équipe de France. Quand j’ai appris que je partais pour Berlin en 2018, c’est un rêve qui se réalisait. J’en garde encore l’émotion en en parlant. Après, j’avoue que j’avais tellement peur de décevoir que j’ai eu des moments d’angoisse mais bon ça a plutôt bien marché.
Qu’as-tu appris de tout tes passages chez les Bleus ?
R. C : Au fur et à mesure, j’ai appris à gérer le stress. Je ne joue pas ma vie quand je cours. Ensuite, lors de mon retour des Europe de 2018, mon entraîneur Michel Molinier, à Albi, m’a tout de suite remis les pieds sur terre afin de ne pas rester sur la récompense de mon podium et de rester moi-même tout en préparant les futures échéances.
As-tu un modèle d’athlète handi ou valide ?
R. C : Je n’ai pas vraiment de modèle. Mais des sportifs comme le rugbyman Vincent Clerc, joueur de Toulouse et ancien international Tricolore, petit et rapide, ou le biathlète multiple champion olympique Martin Fourcade, très organisé et qui a toujours su se remotiver après les échecs, m’ont inspiré.
Tokyo 2021, cela évoque quoi pour toi ?
R. C : J’espère de belles choses. Je prépare le 1 500m. Mon objectif est d’abord d’être sélectionné et ensuite viser la finale. Ce serait une déception de ne pas aller au Japon mais j’ai 19 ans donc je ne considérerai pas cela comme un échec. Le report des jeux de 2020 à cette année a été dur à digérer sur le moment mais au final cela m’a aidé à m’améliorer. J’espère être meilleur en 2021 qu’il y a un an.
En 2024, tu seras à Paris ou en vacances ?
R. C : Je ne sais pas…Non je plaisante, je vais tout faire pour faire les Jeux en France. Mais je prends les choses comme elles viennent, je n’ai pas trop de certitudes mais j’ai un plan de carrière. En 2023, année de césure dans mes études, je pourrai certainement me consacrer encore plus à l’entraînement. 2024 ça me fait rêver et j’ai envie de faire aussi, alors pourquoi pas ?
L’athlétisme Handisport en trois mots ?
R. C : Persévérance. Détermination. Résilience.
Rédaction : R. Goude
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