Les athlètes en forme à Parthenay

Les athlètes en forme à Parthenay

Dans une ambiance chaleureuse et festive, les athlètes handisports se sont dépassés hier à Parthenay avec des résultats pleins d’espoir.

L’Enjeu en vaut la chandelle ! Dans le bel écrin parthenaisien, on a vu passer hier plus d’une étincelle. De celles qui rayonnent comme un soleil. Si la Martinique est loin au niveau géographique, Mandy François-Elie a rappelé que l’île était gage d’un bon temps atmosphérique et chronométrique. La sprinteuse martiniquaise a ainsi frappé fort sur 100 m (13’’50) et sur 200 m (28’’06) dans la catégorie T37 (hémiplégie). Rien de surprenant quand on voit son impressionnant palmarès : championne paralympique sur 100 m en 2012 à Londres et médaille d’argent aux jeux Paralympiques de Rio en 2016. Alors autant dire que ce championnat de France était une simple mise en route vers ses prochaines grandes quêtes : « C’est un bon entraînement, juge-t-elle. Mon objectif, ce sont les championnats d’Europe de Berlin en août et surtout les jeux Paralympiques de Tokyo en 2020 car c’est ce qu’il y a de plus fort. » A 28 ans, elle sait savourer les victoires.

Le titre de Champion de France des Clubs pour le Lyon Athlé et le Challenge des Régions pour la Nouvelle Calédonie.

Touchée par un AVC à 18 ans alors qu’elle est promise à un grand avenir athlétique, Mandy François Elie passe trois semaines dans le coma avant de se retrouver partiellement paralysée du côté droit. De cet accident, elle en fera une force pour continuer d’avancer vers ses rêves : « Je n’ai jamais pensé à arrêter l’athlé. J’ai pu continuer à courir avec les valides à certaines compétitions et c’est important pour progresser », raconte celle qui s’entraîne à l’Insep (Institut national du sport de l’expertise et de la performance) six jours par semaine sous la houlette de Jo Maïsetti, l’homme qui a coaché le mythique relais 4 x 100 m français, recordman du monde en 1990. Vingt-huit ans plus tard, c’est avec les handisport qu’il pourrait reproduire de grandes performances. Hier à Parthenay, le « collectif France » a réalisé 52’’39 sur 4 x 100 m, s’emparant de la meilleure performance mondiale. Un relais mixte et universel, fort en symbole, composé de Mandy François Elie, d’Angelina Lanza (handicap membre supérieur) mais aussi des Néo-Calédoniens Sylvain Bova (non voyant) et Nicolas Brignone (fauteuil). Ces derniers sont arrivés seulement jeudi en métropole mais n’ont pas pour autant galvaudé leur plaisir et leur envie de performer. D’ailleurs, à l’arrivée du 1.500 m, le Niortais Sébastien Guitard était forcément heureux d’avoir pu courir avec des athlètes paralympiques comme Brignone : « C’est génial de pouvoir vivre ça, d’être dans la course avec de tels champions, témoignait le responsable du comité handisport 79. Je suis content de mes courses et surtout qu’on ait pu avoir quatre athlètes du département à concourir. » Installé dans la tribune du haut de ses 19 printemps, Théo Juin-Devanne (Stade Niortais, fauteuil) savourait sa première participation à ce championnat : « Cela a été un bon moment ! J’ai eu du mal sur 800 m face à des athlètes qui ont beaucoup plus d’expérience mais j’ai fait de bonnes places sur 100 et 200 m. » À l’arrivée, c’est Lyon Athlé qui a empoché le titre de champion de France Interclubs mais tout le monde fut invité à partager le podium pour une photo souvenir de l’amitié qui restera gravé pour l’éternité. Hier, Parthenay était bien le grand témoin d’une belle union dans la différence. /// Nicolas Millet (La Nouvelle République).


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