Interview de Julien Casoli

A 3 mois des Championnats du Monde d’Athlétisme IPC, Julien Casoli, médaillé de bronze aux derniers Jeux Paralympiques de Londres sur le 5000m T54, a accordé un entretien au service communication de la FFH.

Les Jeux Paralympiques de Londres ont demandé beaucoup d’investissements sur le plan sportif et beaucoup de sacrifices sur le plan personnel, comment as-tu gérer l’après Jeux ? A quel moment as-tu repris le chemin de l’entraînement ?

Julien Casoli – « J’ai mis du temps à récupérer. Après les Jeux j’ai profité, j’ai répondu à des sollicitations, j’ai fait des réceptions chez moi, je me suis un peu reposé aussi. J’ai quand même rapidement retrouvé le chemin de l’entraînement. Il n’y a pas eu de réelle coupure, j’ai juste ralenti la cadence jusqu’en décembre. »

2013 est l’année des Championnats du Monde d’Athlétisme de Lyon, comment prépares-tu cet évènement ? Quels sont les changements dans ta préparation des Mondiaux de Lyon par rapport aux Jeux de Londres ?

« Pour les Championnats du monde j’ai commencé les entraînements et les stages mi-février. Je suis un peu en retard dans ma préparation, je dois bien le reconnaître. L’hiver a été rude dans ma région et je n’ai pas pu m’entraîner comme je le voulais, j’ai pris du retard à ce moment-là. Maintenant j’enchaîne les stages pour essayer de combler un peu ce retard. Les compétitions commencent dans une semaine alors ça va être l’occasion de juger des forces en présence. Ma préparation n’a pas été la même que celle des Jeux, moins intense, mais ça va petit à petit se mettre en place de la même façon. Des Championnats du Monde c’est un évènement important, il ne faut pas le rater, il faut être prêt, et je le serai. »

Quelles sont les épreuves visées pour une sélection en Bleu ?

« Je vais viser principalement les courses de demi-fond c’est-à-dire le 800m, le 1500m, le 5 000m. Je voudrais aussi participer au marathon, le dernier jour des Championnats. »

Il va être demandé aux athlètes de l’Equipe de France de briller à Lyon. Quelles sont tes ambitions pour cette compétition ?

« Je pense avoir des chances d’être médaillé. J’espère que je vais l’être. Je ne me sens pas encore totalement remis des Jeux de Londres mais c’est le cas pour beaucoup d’athlètes. Il y a de sérieux concurrents qui seront absents à Lyon. C’est dommage que ces Championnats du Monde aient lieux juste un an après les Jeux, c’est trop tôt. L’année prochaine ça aurait été l’idéal. »

Il est difficile de mesurer l’adversité qui sera présente à Lyon mais quels sont les principaux adversaires que tu observes ?

« Comme je l’ai dit, deux gros concurrents vont être absents, l’anglais David Weir et l’australien Kurt Fearnley. Le suisse Marcel Hug sera présent lui, et c’est un adversaire direct pour le podium. Il y a aussi des coréens, des thaïlandais et des chinois qui sont à surveiller. »

Un Championnat du Monde en France, qu’est-ce que cela représente pour toi ? Tes supporters seront-ils présents ?

« Des Championnats du Monde en France c’est une bonne chose pour l’athlétisme français. La communication autour de l’évènement va être importante et cela pourrait inciter des jeunes à rejoindre l’athlétisme handisport. En 2002 les Championnats du Monde étaient déjà en France (Lille) et ça avait été une réussite. Il n’y a aucune raison que ça se passe mal cette année. Pour mes supporters, ils seront nombreux à Lyon, j’habite à 200km alors ça facilite les déplacements. »

Est-ce que « Rio 2016 » occupe déjà tes esprits ?

« Oui Rio 2016 est inscrit dans mon planning. C’est dans 3 ans, c’est encore loin, je ne sais pas encore comment je vais aborder cette paralympiade mais je compte bien être présent. »

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